Page:Basset - Contes arabes, 1883.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ONZIÈME HISTOIRE

LE PRISONNIER
SAUVÉ MIRACULEUSEMENT



Sire, reprit le jeune homme, on raconte qu’un certain roi possédait un château élevé qui donnait sur une prison. Pendant la nuit, il entendait un captif qui disait :

« Toi qui rapproches le salut, toi qui hâtes la délivrance, mets-moi sans retard en liberté. »

Un jour, le prince s’irrita et pensa :

« Ce sot espère échapper à son châtiment. »

Puis il demanda :

« Qui est renfermé là ? »

« Des gens qu’on a arrêtés couverts de sang, » lui fut-il répondu.