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après qu’on lui a crevé les yeux. La version arabe, plus simple que les rédactions persanes, fait une plus grande part à la mauvaise fortune. Le texte de Habicht s’accorde avec celui de Knoes. Dans le manuscrit du British Muséum, ce récit est intitulé Histoire du marchand de Perse.


DEUXIÈME JOURNÉE
HISTOIRE DU MARCHAND ET DES SUITES DE SES ACTIONS

16. Le texte arabe porte Behroun, qu’il faut probablement corriger en Behrévan (Bon esprit). Le nom du vizir n’est pas donné dans les textes persans.

17. Dans toutes les rédactions persanes, ce conte est placé dans la huitième journée, en réponse aux arguments du huitième vizir. Le texte de Habicht, où il occupe les nuits 444-448, et celui du British Museum s’accordent avec l’édition de Knœs. Les deux enfants n’y portent pas de noms, tandis que dans les autres versions, sauf peut-être celle en ouïgour, ils sont appelés Rouzbeh et Behrouz (Jour heureux et Heureux jour). On peut aussi relever quelques différences dans les détails : ainsi le joaillier n’obtient pas la permission de retourner dans sa patrie : il fait venir sa femme et ses deux fils, et c’est en allant au-devant d’eux qu’il rencontre au matin ces derniers, non sur un bateau, mais au bord de la mer, près de l’endroit où, la veille, il a oublié une bourse d’or. Behrouz est adopté par un roi, à qui il succède ; Rouzbeh, devenu plus tard son favori, n’est pas victime de la perfidie des courtisans : il