appris que j’aie volé le grain de la grenouille ? Parle.
— Je n’ai ni vu ni appris que la souris ait volé le grain de la grenouille, dit le lézard, et il fit un serment.
La souris avait un témoin, la grenouille n’en avait pas : elle perdit. Elles revinrent ensemble toutes les deux.
Le lézard, qui croyait à la promesse de la souris, se prépara à l’épouser : il prit une belle lance, un beau bouclier, une belle épée, un beau poignard, de beaux habits et se présenta.
— Qui est là ? demanda la souris.
— Moi, le lézard.
— Que viens-tu faire ici ?
— Je suis venu t’épouser.
— Toi, fils de sot, tu viens m’épouser ! répliqua la souris. Va-t’en épouser la fille d’un imbécile comme toi.
— Sotte, fille de sot ! quand tu m’en donnerais à plein panier, cela ne signifierait rien ; rends le grain de la grenouille, répondit le lézard ; puis il s’en alla.