Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/126

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le retira et le fit sortir. La jeune fille (s’éveilla), se mit droite sur son séant et lui dit :

— Où suis-je ?

Il lui dit :

— Tu es chez moi, maîtresse de mon cœur. Il l’embrassa et dormit avec elle au lit quarante jours entiers. Puis il descendit et trouva le vizir l’attendant. Ils sortirent par la porte (et entrèrent) dans le jardin. Alors le prince dit au vizir :

— Tu te rappelles : les roses et les jasmins sont blancs comme Sittoukan et les roses comme ses joues ; si tu ne m’en voulais pas (je resterais encore chez elle), ne fût-ce que trois jours.

Il monta et resta trois jours chez elle. Puis il descendit et se promena avec le vizir. Le caroubier le rencontra.

— Tu te rappelles, vizir, dit le prince ; le caroube est comme les sourcils de Sittoukan ; si tu ne m’en voulais pas (je resterais encore chez elle), ne fût-ce que trois jours.

Il monta et resta chez elle trois jours. Puis il descendit et se promena. Il rencontra une fontaine jaillissante :

— Tu te rappelles, vizir ; la fontaine est comme la taille de Sittoukan, si tu ne m’en voulais pas (je resterais encore chez elle), ne fût-ce que trois jours.

Il retourna chez elle. (Cependant) elle était