Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/128

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— C’est bien, porte-les.

Sa mère alla chez elle et lui dit :

— Ma fille, accepte ce cadeau-ci : mon fils désire t’épouser.

Sur ce, la jeune fille appela l’esclave et lui dit :

— Prends, coupe-les en morceaux et essuie la maison avec.

La mère du prince s’en alla. Il lui demanda :

— Que t’a-t-elle dit, ma mère ?

Elle lui dit :

— Ce sont des gens riches ; on m’a pris le brocart et on en a fait des chiffons à essuyer la maison.

Il lui dit :

— Je t’en supplie, ma mère ; n’as-tu pas encore une chose précieuse que tu pourrais porter ?

Elle lui dit :

— Je n’ai qu’un collier d’émeraudes qui vaut quatre mille livres.

Il lui dit :

— C’est bien, porte-le.

Elle s’en alla, monta chez elle et lui dit :

— Accepte ce cadeau, ma fille ; mon fils désire t’épouser.

Elle appela l’esclave et lui dit :

— Les pigeons ont-ils mangé ou non ?

L’esclave lui dit :

— Pas encore, madame.

Elle lui dit :