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Oued, dans le Riras-Dahras. Mais Adjeraoua, qui avait vendu l’huile, trouva une souris morte dans l’huile qui restait ; elle leur envoya un messager pour leur dire que l’huile qu’ils emportaient était corrompue, de revenir en prendre d’autre et de jeter celle qu’ils avaient, à l’endroit où ils se trouvaient, à Ras el Oued. Ils revinrent et elle leur mesura la même quantité d’une autre huile. C’est pourquoi le lieu où ils ont jeté l’huile, nommé Ras el Oued, a été appelé Merdj ez Zit (pré de l’huile), nom qu’il porte encore aujourd’hui.


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MOULEY YAQOUB ET SON FILS[1]


Le sultan Mouley Vaqoub ben Mansour régnait dans le Maghreb. Un jour vint à lui un serviteur de Sidi Bel Abbès es Sebti qui lui demanda sa fille en mariage. Le sultan lui répondit :

— Si ton but est d’épouser ma fille, apporte-moi une pierre comme celle-ci.

C’était un rubis Le serviteur alla sur-le-champ chez son maître Sidi Bel Abbès et lui raconta ce qui s’était passé entre lui et le sultan. Le cheikh

  1. René Basset, Néidromah et les Traras, Paris, Leroux, 1901, in-8, p. 205-209.