Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/207

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— Ne meurs pas, dit la femme, nous travaillerons.

— Non, dit l’araignée, je vais mourir.

Et elle ajouta :

— Lorsque je serai morte, ne me mets pas ici, mais dépose-moi dans un trou, place sur moi des planches sur lesquelles tu entasseras de la terre.

La femme y consentit. L’araignée mourut. La femme dit à ses enfants :

— Creusez un trou.

lis creusèrent un trou et y mirent l’araignée ; ils ne la laissèrent pas là, mais ils la mirent dans le trou et ils le couvrirent avec des planches. Quand le soir arriva, l’araignée sortit du trou et alla loin dans le pays. Elle était encore vivante, elle n’était pas morte. Elle marcha et trouva une femme considérable ; une femme-chef. La femme possédait beaucoup de riz ; il y avait beaucoup de riz dans sa ferme ; il y en avait beaucoup dans son magasin et il y avait beaucoup de cassave dans la ferme. La femme était stérile ; elle n’avait pas d’enfants. L’araignée demanda :

— Ma mère, où sont tes enfants ?

— Je n’en ai pas, répondit-elle.

— J’ai une médecine, dit l’araignée, je te la donnerai, tu la boiras, de sorte que tu pourras devenir enceinte et enfanter.

— Donne-moi la médecine, dit la femme : si