Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ma mère, c’est mon père.

— Non, répondit-elle, ton père est mort depuis longtemps.

L’araignée vint et dit à la femme :

— Je suis l’araignée.

— L’araignée est morte depuis longtemps.

L’araignée est un imposteur.

C"est fini.



XXXIII. — OUOLOF[1].

73

LA HYÈNE, LE BŒUF ET L’ÉLÉPHANT[2]


Une hyène, courant toutes les nuits pour chercher sa nourriture, tomba dans un grand trou ; elle avait beau grimper pour sortir ; c’était peine inutile. Lorsque le jour fut venu, on l’entendit hurler de loin. Un bœuf, touché de compassion, s’approcha de l’abîme et reconnut l’infortunée. Son cœur fut ému, mais il n’osait lui porter secours. La hyène le pria, au nom de Dieu, de la délivrer du danger, en lui

  1. Les Ouolofs habitent tout le bas Sénégal, Saint-Louis et la région au sud jusque Dakar.
  2. Boilat, Grammaire de la langue woloffe, Paris, imp. imp., 1858, in-8, p. 397-399.