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XLIII. — ATAKPAME[1]

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LA CAILLE ET LE CRABE[2]


La caille était propriétaire de la ferme ; le crabe était maître de l’eau.

Un jour, la caille, mourant de soif, alla trouver le crabe et lui dit :

— Donne-moi de l’eau à boire.

Il lui en donna et elle but. Puis elle dit au crabe de lui envoyer ses enfants pour chercher de la nourriture. Il les envoya et elle leur dit qu’avant d’arriver, ils l’appelassent : Bonne fermière. Alors ils entendraient sa réponse. Ils y allèrent et l’appelèrent :

— Bonne fermière, Angbala !

Elle demanda :

— Qui appelle : bonne fermière, Angbala ?

— C’est moi, le fils du crabe.

— Que veux-tu ?

— Une ancienne parole pour aller à Angbala.

  1. L’atakpame est parlé dans la colonie allemande du Togo, en Guinée.
  2. Müller, Ein Beilrag zur Kenntniss der Atakpame ap. Seidel, Zeitschrift für afrikanische, ozeanische und ostasiatische Sprachen VIe année, Berlin, W. Süsserott, in-8o, 1902, p. 153-155.