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— Père, tiens-la bien ; tiens-la bien ; tiens-la bien.

Les enfants de la caille répétaient :

— Mère, vomis leur eau, rends-la-leur, que nous allions chez nous.

— Lâchez le cou, saisissez la queue, dit la caille ; la queue est ma mort : le cou est ma vie.

Alors le crabe lâcha son cou et saisit les plumes de la queue qui lui restèrent dans la main : c’est pourquoi la caille n’a pas de plumes à la queue. Depuis, elle ne but plus au fleuve.



XLIV. — YOROUBA[1]
a) Nago.

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LE LÉZARD ET LA TORTUE[2]

Mon alo (récit) a trait au lézard.


La famine sévissait : nulle part on ne trouvait de quoi manger. Le lézard s’en va à la campagne et finit par découvrir une grande pierre remplie d’ignames. Or le maître

  1. Le yorouba est parlé sur toute la rive gauche du bas-Niger.
  2. Bouche, Étude sur la langue nago, Bar-le-Duc, 1880, in-8, p. 43-49.