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Vous vous mourrez et vous resterez morts.

Il revint vers la lune et lui rapporta ce qu’il avait dit aux hommes.

— Je ne t’ai pas chargé de rien dire aux hommes, dit la lune, et, en colère, elle prit un bâton et le frappa sur le nez.

Depuis ce jour, le lièvre a le nez fendu.



XLIX. — BUSHMEN

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LE VENT[1]


Le vent était autrefois une personne. Il devint un être à plumes et il vola, car il ne pouvait plus marcher comme auparavant ; en effet, il vola et il habita dans la montagne. Aussi, il vola. Il était autrefois une personne : c’est pourquoi autrefois il roulait une balle ; il tirait, parce qu’il sentait qu’il était une personne. Il devint un être à plumes, et alors il vola ; il habita dans une grotte de la montagne. Il en sort, il vole et il retourne chez lui. Il y vient pour dormir, il s’éveille de bonne heure et en sort ; il vole loin, de nouveau, il vole loin. Il retourne

  1. Bushmen Folk-lore ; Folk-lore Journal, of the South-african Folklore Society, Le Cap, S. Solomon, t. II, 1880, in-8, p. 42-43.