Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elle lui répliqua :

— Quelque chose qui vient de l’intérieur est toujours une rareté.

Alors son mari dit :

— Si tu y consens, je voyagerai.

Cette femme inventa cette ruse à dessein ; son mari n’en savait rien. Il résolut donc de partir dans l’intérieur. Lorsqu’il se mit en route, sa femme lui dit :

— Va, achète-moi un petit morceau d’intelligence ; si tu ne reviens pas avec un petit morceau d’intelligence, je ne veux plus de toi.

— Bon, répondit son mari.

Et il partit. Il monta sur un vaisseau, chargea beaucoup de richesses, se mit en route et arriva dans un autre pays et une grande ville.

Quand il fut parvenu dans cette ville, il vint dans la maison d’une vieille femme et y resta. Dans cette ville habitait un sultan qui avait sept filles ; elles n’étaient pas encore mariées. Tous les gens qui les demandaient, elles les frappaient et refusaient de se marier. Ce jeune homme, le fils du vizir, était un bel homme. Quand un jour se fut écoulé, il prit ses meilleurs habits et se fit très beau. Il alla devant la maison du sultan et lorsque ces sept jeunes filles l’aperçurent, elles s’éprirent de lui dans leurs cœurs.

Il passa devant encore une fois et vint dans la