fut triplement frustrée. D’abord son mari la chassa ; ensuite, son amant, le fils du sultan, fut tué ; troisièmement, elle ne pouvait pas dire :
— Mon amant, le fils du sultan, a été tué par un tel ; elle ne pouvait pas le dire à cause du serment qu’elle avait juré.
Voilà l’histoire de la femme qui trompa son mari. Ainsi en est-il de l’intelligence des femmes.
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LE LIÈVRE, LA HYÈNE ET LE LION[1]
n jour le lion se réunit à la hyène et au
lièvre et ils délibérèrent d’aller dans le
pays pour faire un jardin. Ils allèrent
dans la campagne, firent un jardin, y plantèrent
des choses comestibles, s’en retournèrent dans
leurs demeures et attendirent.
Lorsque le temps de la maturité des comestibles fut pleinement arrivé, ils dirent :
— Allons à notre jardin et voyons nos plantations.
Or il était très éloigné. Le lièvre dit à ses compagnons :
- ↑ Steere, Swahili tales, Londres, Bell et Daldy, 1870, in-8, p. 326-329.