Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/282

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loin, la hyène s’arrêta également. Ses compagnons dirent :

— La hyène s’est arrêtée ; elle doit être mangée.

Elle leur dit :

— Bien, je réfléchissais.

Ils lui demandèrent :

— À quoi réfléchissais-tu ?

— À rien du tout.

Les compagnons de la hyène la prirent et la mangèrent.

Le lion et le lièvre restèrent alors et ils repartirent.

Quand ils furent arrivés plus loin, ils virent un endroit où il y avait une caverne. Le lièvre s’arrêta ; le lion dit :

— Le lièvre s’est arrêté, il doit être mangé.

Le lièvre reprit :

— Bien, je réfléchissais.

— À quoi réfléchissais-tu ?

— Je réfléchissais sur cette caverne. Dans les anciens temps, nos ancêtres avaient l’habitude d’y entrer et d’en sortir ; je vais y aller et essayer d’y entrer et d’en sortir. Il y alla, y entra et en sortit plusieurs fois.

Il dit au lion :

— Vieux lion, vas-y aussi et essaie d’y entrer et d’en sortir.

Le lion y alla, entra dans la caverne et fut pris