Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/285

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— Qu’est-ce qui t’empêche de bien danser ? demanda le lapin. Tu es énorme ; permets que je te coupe une partie de cette chair pour que tu puisses danser convenablement comme moi.

Il lui en coupa et ils s’en retournèrent. Le lapin s’en alla chez lui avec la chair de l’éléphant qu’il avait coupée ; l’éléphant s’en retourna aussi chez lui. En arrivant, il se sentit en proie à une vive douleur. Il dit au buffle :

— Va dire au lapin qu’il me rende la chair qu’il a coupée sur mon corps.

Le buffle partit, arriva chez le lapin et lui dit :

— Lapin, donne-moi la chair de ton ami.

— Est-ce qu’un envoyé ne mange pas d’abord ? dit le lapin.

— Si fait, il mange.

Le lapin prépara des bananes en y ajoutant la chair de l’éléphant. Quand tout fut cuit, on se mit à manger. Le buffle demanda :

— Où as-tu tué l’animal qui a une chair si délicieuse ?

Le lapin répondit :

— Je l’ai tué là-bas sur la colline de Nserigisa-ebikongoliro.

— Allons chasser ensemble, dit le buffle.

Ils partirent et tendirent des filets. Le lapin lui dit :

— Si tu entends quelque chose arriver avec un