Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/302

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— Tais-toi, dit celle-ci ; tais-toi ; tais-toi donc !

Mais le garçon cria :

— Il y a là une hyène ! il y a là une hyène.

Alors elle se jeta sur lui, arracha ses vêtements et ses clochettes, mit ses habits sur un bâton et dévora le garçon.

Quand la hyène revint à la maison, elle appela la jeune femme : Masawe ! Celle-ci lui demanda :

— Où est allé Machegou ?

— Il ramasse du bois, répondit la hyène.

Et elle ajouta au bout d’un instant :

— Je ne peux pas encore le voir.

L’enfant d’une hyène voisine vint et dit :

— Donne-moi un peu de feu, femme du roi !

La femme ne lui en donna pas aussitôt. L’enfant reprit :

— Jeune femme, jeune femme, donne-moi de la viande.

— Je n’en ai pas, dit-elle.

— Jeune femme, jeune femme, donne-moi un peu de viande.

Elle lui en donna. Alors l’enfant continua :

— Je ne suis pas encore rassasié ; donne-moi de la viande, femme du roi ; je te dirai ensuite quelque chose.

Elle lui en donna ; l’enfant lui dit :

— Aujourd’hui, tu dois être dévorée.

Il lui fit présent d’une médecine qui la purgea