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— C’est moi, moi la maîtresse poutre de la maison entière ; tous les membres (s’appuient) sur moi et sont en joie. Mon front est joyeux, mes membres sont vigoureux, le cou se tient ferme sous la tête, mon œil voit loin, la narine se gonfle et aspire l’air ; l’oreille s’ouvre et entend ; la bouche émet des sons et cause ; les deux bras sont vigoureux et font si bien que l’homme arrive à la considération, marche le front levé, regarde en face les grands comme les petits… C’est moi qui suis leur reine ; c’est moi la tête de mes compagnons qui ferai un très mauvais parti à qui a tenu ce langage. N’est-il pas faux ? Qu’on m’appelle la tête. C’est moi qui fais vivre…



II. — COPTE

3

GUÉRISON D’UN AVEUGLE PAR S. COLUTHUS[1].

(Le commencement manque).


Je t’accorderai, dit saint Coluthus, la guérison de tes yeux : tu ne seras pas inquiet qu’elle te manque pour te diriger.

— Je veux, dit l’homme, trouver une femme

  1. Georgi, De Miraculis Sancti Coluthi, Rome, 1795, in-4o, p. 17.