Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/360

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Elles arrivèrent à ce village. Alors l’être qui était un Mboulou avec une queue dit :

— Donnez à manger à ces enfants de chien.

Elles reçurent de la nourriture. On leur dit d’aller garder les jardins qui étaient dévorés par les oiseaux. Elles allèrent les garder le lendemain matin.

Un vieil homme dit :

— Tsayitsayibom. Il y a des oiseaux près de vous, race de chiens !

Les filles répondirent :

— Tsayitsayibom. Ils sont près de vous, Mabelengambonge !

Nous avons perdu notre mère, helas ! hélas !

— Qu’est-ce que cela ? dit le vieil homme.

Elles rentrèrent le soir à la maison. Le vieil homme ne dit rien.

Quant au Mboulou, il était demeuré à la maison. Elles lui demandèrent des nouvelles. Il leur dit :

— Notre santé est encore bonne.

Elles ne voyaient pas que ce n’était pas une fille, mais un Mboulou. Il sortit avec le chef et s’en alla dormir avec lui dans sa hutte. Il dit qu’il avait mal au ventre. Alors il dit :

— Neineinou, j’ai besoin d’une médecine.

Alors une souris vint. Le vieil homme était tranquille là. Il dit :