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dans le palais du roi avec notre père Apa Kyros. Ils s’entretinrent avec lui et lui dirent :

— Nous n’avons pas trouvé de roi qui nous garde ; nous sommes comme des brebis qui n’ont pas de pasteurs.

— Notre père Apa Kyros leur répondit : Demain matin, dimanche, nous nous rassemblerons tous dans l’église et nous prierons Dieu pour cette affaire.

Il y avait deux pauvres journaliers étrangers, du pays d’Égypte ; l’un se nommait Théodose et l’autre Denys. Le premier eut un songe et dit à son ami :

— Celui qui me l’expliquera, je travaillerai pour lui pendant une journée et je ferai, sans salaire, sa tâche de briquetier.

Je me suis vu en songe comme si j’étais dans un champ ; il y avait là une grande quantité de brebis, des animaux et du bétail. Je vis que les habitants de cet endroit, les animaux et le bétail venaient tous devant moi ; ils se prosternaient et m’adoraient. Je vis aussi un agneau à la mamelle qui m’oignait avec de l’huile. Il me revêtit d’un vêtement d’honneur et d’une stole de couleur d’or. Il me donna une arme dans la main gauche et un sceptre dans la main droite ; il me plaça sur un trône et tous les gens me célébraient. Un homme rayonnant vint à moi et me