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ouvrirent le sac et en retirèrent la jeune fille et les bagages ; puis elles y rassemblèrent toute espèce d’animaux méchants et mordants. Alors elles refermèrent le sac, s’en allèrent au village et apportèrent à leur père la jeune fille et les choses qu’elles avaient retiré du sac. Le père fit tuer du bétail, il donna un festin et ainsi il purifia la jeune fille.

Lorsque la vieille femme se leva, elle tâta le sac et crut que la jeune fille y était encore. Elle l’ouvrit, mais elle pensa défaillir de colère, parce que les enfants lui avaient tout enlevé de son sac. Alors les animaux se glissèrent dehors et lui pénétrèrent par tout le corps, dans la bouche, le nez et les oreilles. Alors elle mourut.

C’est fini.



LXXIX. — LOUNDA[1]

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LES DEUX HOMMES ET LES FANTÔMES[2]


Deux hommes, accompagnés de leurs mères, étaient allés chasser. Comme il pleuvait, l’un d’eux arrangea un petit abri pour se

  1. Le lounda est parlé sur les bords du lac Cassaï dans la colonie portugaise de Benguela.
  2. Dias de Carvalho, Methodo pratico para fallar a lingua de Lunda, Lisbonne, Imp. Nationale, 1890, in-8, p. 276-277.