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cher de petites cordes pour t’attacher dans ta bouche.

L’éléphant y consentit. La grenouille fit ce qu’elle avait demandé.

Au bout de quelque temps, elle dit encore :

— Laisse-moi prendre une branche verte pour chasser de toi les moustiques.

— Va, dit l’éléphant.

Alors elle alla chercher la branche.

Quand ils arrivèrent, la fiancée les vit et lorsqu’ils se rencontrèrent avec elle, elle les salua en criant :

— Éléphant, en vérité tu es le cheval de la grenouille.



LXXXI. — FIOTE[1]

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L’ORIGINE DES BLANCS ET DES NÈGRES[2]


Il y a bien longtemps, le Mani-pouta eut deux fils : l’un se nommait Manicongo, l’autre Zonga. Leur père leur dit d’aller un matin, quand la poule chanterait, se baigner dans un lac qui se trouverait non loin de là. Zonga arriva le premier et remarqua avec étonne-

  1. Le fiote est parlé à l’embouchure du Congo, sur les territoires belge, portugais et français.
  2. Ch. Jeannest, Quatre années au Congo, Paris, Charpentier, 1883, in-12, p. 97-98.