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et lui couvrit entièrement les yeux. Alors il cessa de frapper Mbango. Celle-ci se leva et, sans tarder, elle prit sa course et s’en revint dans la maison de son père. On dit bientôt qu’ils s’étaient quittés et aujourd’hui le pot est encore sur la tête de Tanga.


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LE BOA ET L’HOMME[1]


Un oiseau parcourait la forêt en volant. Il n’avait pas de nid. Un jour il rencontra un boa qui dormait. Il vit ses œufs et résolut de les voler. Il appela le boa :

— Lève-toi ! Comment peux-tu être assez fou pour dormir ? Si un homme était venu, ne t’aurait-il pas volé tes œufs ? Lève-toi, lève-toi ! Attention à tes œufs.

Le boa se leva, il donna à manger à l’oiseau. Celui-ci mangea la même nourriture : il mangea tout ce qui était préparé. Là-dessus, il lui dit :

— Boa, je voudrais te demander une petite chose. Donne-moi tes œufs : je les vendrai pour toi. Tu recevras pour cela beaucoup d’argent.

  1. Lederbogen, Duala-Märchen, Mittheilungen des Seminars für orientalische Sprachen zu Berlin, t. IV, fasc. III, Berlin, 1901, Speemann, in-8, p. 212-213.