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LXXXIX. — YABAKALAKI-BAKOKO[1]

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LA TORTUE, L’HIPPOPOTAME ET L’ÉLÉPHANT[2]


La tortue alla dans l’eau et dit à l’hippopotame :

— Je suis capable de te tirer.

— Tu te trompes, dit-il ; tu es un petit animal et tu prétends que tu peux me tirer !

La tortue répliqua :

— Si tu veux, allons : nous prendrons un terme.

Ils le fixèrent à sept jours. Quand il fut établi, la tortue alla chez l’éléphant et lui dit :

— Je suis capable de te tirer et de descendre avec toi dans la mer.

L’éléphant répliqua :

— Tu es d’une petitesse démesurée : C’est moi qui te tirerai d’un seul coup.

— Fixons un terme, dit la tortue.

Ils le fixèrent à sept jours. Lorsque le matin du

  1. Les Yabakalaki-Bakoko habitent dans la colonie allemande du Kameroun.
  2. Schnler, Aus der Volkslitteratur der Yabakalaki-Bakoko in Kamerun, ap. Seidel, Zeitschrift für afrikanische und oceanische Sprachen, t. III, p. 274-275.