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c) Berbère d’Algérie.
I. — GRANDE KABYLIE

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LE LION, LE CHACAL, LE MULET ET L’ASSEMBLÉE DES ANIMAUX[1]


Un jour, tous les animaux se réunirent dans un endroit. Ils se dirent entre eux :

— Faisons une ruse contre le mulet pour le manger. Questionnons-nous mutuellement sur notre père : celui qu’on interrogera devra dire qui est son père. Le mulet ne le dira pas, car il a pour père un âne, il en aura honte ; il ne dira pas : l’âne est mon père ; nous dirons alors entre nous : celui qui ne nommera pas son père, nous le mangerons.

Ils se mirent à s’interroger mutuellement et commencèrent par le lion :

— Oncle Abou’l H’arith, qui est ton père ?

— Le lion.

  1. Mouliéras, Légendes et contes merveilleux de la Grande Kabylie, 1re partie, 2e fasc., no xviii, Paris, E. Leroux, 1894, in-8, p. 235-238.