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tements et une gorgée de sang que je boirai pour refroidir ce qui est dans mon cœur.

Ce jeune homme répondit :

— Bien, mon père.

Il partit, arriva à la maison, prit une échelle et monta. Sa sœur se réjouit de le voir et lui dit :

— Salut sur toi, mon frère.

Il ne lui fit pas de réponse. Un peu après, il lui dit :

— Ton père m’a ordonné de t’emmener dans le désert pour t’égorger.

— Bien, mon frère, répondit-elle.

Elle s’apprêta et partit avec lui.

Il l’emmena dans le désert, lui enleva ses vêtements, la chassa dans la solitude en lui disant :

— Ma sœur, ne reviens jamais dans notre maison.

— Bien, mon frère, dit-elle.

La jeune fille partit dans le désert et le jeune homme s’en retourna. Il trouva un lièvre en chemin ; il le prit, l’égorgea, remplit une outre de son sang et le porta à son père : celui-ci le but. Ils partirent et rentrèrent dans leur pays, mais ils ne purent trouver quelqu’un qui tînt des propos sur la jeune fille.

À présent, revenons à elle.

Elle alla dans un désert où elle trouva des ga-