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dans un tas d’herbe, attendant Elias pour le tuer. Celui-ci vint et rassembla toute l’herbe, excepté un tas dont il ne voulut pas s’approcher. Ses compagnons lui dirent :

— Tu as rassemblé tous les tas d’herbe, pourquoi laisses-tu celui-là ?

— Celui-là respire, dit Elias ; les autres ne respirent pas.

En entendant cela, Ammamellen se leva précipitamment, saisit son javelot elle lança contre Elias qu’il manqua. Il s’écria alors :

— Va, je m’incline devant toi, fils de ma sœur ! que ma sœur a enfanté et qu’elle a fait enfanter à ma négresse.


17

LE GARÇON ET LES AUTRUCHES[1].


Il y avait un garçon qui s’en alla seul dans le monde. Il alla dans la plaine déserte. Tous les animaux le fuyaient. Il alla d’abord aux gazelles ; elles le fuirent. Il alla aux antilopes mohor ; elles le fuirent.

  1. Masqueray, Observations grammaticales sur la grammaire touareg et textes de la Temahaq des Taïtoqs, publiés par René Basset et Gaudefroy-Demombyues, Paris, E. Leroux, 1896-1897, in-8, p. 164-165.