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Le mari reprit :

— Va-t’en ; je ne t’aime plus ; si elle n’avait pas détaché les chiens, je serais mort à présent. Va-t’en, je ne t’aime plus.

Il répudia celle qui n’avait pas délié les chiens et laissa l’autre rester dans la maison tandis qu’il renvoyait sa compagne. Il vécut avec une femme et ses chiens dans sa maison. C’est fini.


19

LE MOINEAU ET LA POULE[1]


Le moineau vint dire à la poule :

— Poule, tu as des ailes, pourquoi ne peux-tu pas prendre ton vol comme je le fais ?

— Parce que je ne suis pas telle, répondit la poule.

Le moineau reprit :

— Pourquoi parler ainsi ? Tu as des pieds, des ailes comme les miennes et tout ce qui est dans mon corps existe dans le tien.

Lorsque la poule l’entendit, elle fut mécon-

  1. Schœn, Magana Hausa, p. 146-148 ; R. Basset, Contes haoussas, col. 227-228.