Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/134

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teras jusqu’à ce que les gens soient dans la mosquée, alors lâche ton bâton et dis lui : « Prends mon droit à ceux qui m’ont lésé. »

Le bûcheron prit le bâton dans sa main, alla à la porte de la mosquée, lorsque les gens sortirent de la prière, le bâton lui échappa et frappa tous les assistants sans exception. Chacun s’en retourna à la mosquée et les chefs dirent : « L’injustice est descendue dans la ville. Dieu pèse sur nous, que celui qui a été lésé se présente, nous lui rendrons son dû. — Le propriétaire du bâton est à la porte de la mosquée et pleure, dit quelqu’un. — Entre, lui dit-on, indique-nous celui qui t’a pris ton bien. — C’est mon frère qui m’a enlevé de force ma marmite. — Demande ce que tu veux. — Rendez-moi ma marmite et partagez la fortune de mon frère entre lui et moi, car j’ai des enfants et il n’en a pas. » On lui donna ce qu’il voulait et l’on invoqua Dieu qui envoya une forte pluie parce que la justice avait triomphé (186).