Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/148

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et lui dit : « Je suis un homme et non un génie. » Elle se divertit avec lui et quand il eut fini de boire et de manger, il lui dit : « Allons, viens avec moi dans mon pays. — Si tu veux m’épouser, j’irai, lui répondit-elle. — Je t’en donne l’engagement. »

Ils partirent montés sur le cheval qui les emporta vers le ciel. Quand le temps fut clair, le prince aperçut la ville de son père. Il abaissa son cheval et quand il fut arrivé à un jardin, il mit pied à terre, laissant la jeune fille et sa monture, pour aller parler à son père de la personne qu’il avait ramenée. Le roi se réjouit beaucoup. Mais le magicien connaissait l’aventure ; il partit immédiatement, trouva le cheval et la jeune fille qu’il portait, s’empara d’elle et la conduisit chez un autre roi pour la lui donner.

Revenons à l’histoire du prince. Quand il sortit, lui et son père, il trouva que la princesse et le cheval avaient disparu. Le roi fit chercher sur-le-champ le magicien ; il n’y était plus. « C’est lui qui a fait le coup », dit-il. Le jeune homme pleura beaucoup, puis attendit. Un jour il partit à cheval à la recherche de la princesse et du magicien. Il trouva de leurs nouvelles dans une autre