Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/43

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matin elle s’est fâchée. — Attends que j’y aille, reprit le coq : je te la ramènerai. » Il alla trouver la grenouille ; en arrivant, il secoua la maison. « Qui secoue ma maison ? demanda-t-elle. — C’est moi, ton père, le coq. — Va manger les excréments dans le fumier. » Le coq s’en revint honteux et dit à la tortue : « Mon amie, elle m’a couvert d’affronts. »

L’âne arriva et dit à la tortue : « Tu as pris une femme agréable. » Elle lui répondit : « Dans la nuit, la mariée est arrivée ; au matin elle s’est fâchée. » Je vais te l’amener, répliqua l’âne. Il s’en alla et, en arrivant, il secoua la maison. La grenouille demanda : « Qui est-ce qui secoue ainsi ma maison ? Puisse-t-il devenir aveugle et se casser le cou ! — C’est moi, ton père, l’âne. — Va manger les ordures des ruines. » — L’âne s’en retourna honteux et dit à la grenouille : « Elle m’a couvert d’affronts. »

Le chameau survint et dit à la tortue : « Tu as épousé une femme agréable. — Dans la nuit, répondit-elle, la fiancée est arrivée, mais au matin elle s’est fâchée. — Attends-moi, je te la ramènerai, » ajouta le chameau. Il alla vers la maison et la secoua.