Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

67

Le chat et le vieux rat (131).
(Oued Righ).

Lorsque le chat partit en pèlerinage, il le dit aux rats. Quand il revint, le chef des rats alla le trouver pour le féliciter. Il le vit remuer les lèvres et les moustaches. Le chat lui dit : « J’ai une chose à te demander ? — Laquelle ? — Tu sais jouer ; je désire que tu joues devant moi, tu recevras de moi cent réaux. — La somme est considérable, répondit le rat ; mais j’ai peur de toi : il n’y a pas de pacte de sûreté entre nous. » Il s’en retourna vers ses cousins et leur dit : « J’ai vu le chat : il a un grand turban et ne cesse de marmotter avec sa bouche : que celui qui ne s’est pas creusé un trou en fasse un long sous terre ; la fuite seule nous servira contre ce que j’ai vu (132). »