ce que l’on jouoit, fournissant les marques a ceux quy luy donnoint du fonds, ou des gages, pour sa seureté. Il y avoit huit ou dix honnestes gens de la ville quy estoint de nostre partie ; et de la court Mrs de Guyse, de Crequy, et moy : ceux de la ville estoint Autreville, Almeras[1], Chevry[2], Chastelain, Fedeau[3], Choisy de Can, et autres. Le roy voulut qu’ils vinssent tous les jours jouer avesques luy, soit qu’il fut au Louvre, ou cheux Mrs de Roquelaure ou Zammet.
Juin. — J’estois en grand heur ; mais, sur ces entrefaites, il me fallut aller a Rouan, ou ma mere estoit, pour un proces que nous avions contre les heritiers d’un nommé le Clerc, que nous gaignames. Je revins a Paris, ou nous continuames le grand jeu, et l’amour, plus que devant.
Juillet. — La reine Margueritte donna une bague a courre, a une partie quy se fit a l’Arsenac, ou il se fit une grande feste. Les tenans de la partie estoint Mrs de Crequy, Rosny[4], Gramont, et Marillac[5],
- ↑ Alméras fut depuis général des postes, et mourut prêtre en 1637.
- ↑ Charles Duret, sieur de Chevry, devint conseiller d’État, intendant et contrôleur général des finances, et président en la chambre des comptes de Paris.
- ↑ Guillaume Feydeau, trésorier des guerres pour l’Île-de-France.
- ↑ Maximilien de Béthune, marquis de Rosny, fils de Maximilien de Béthune, duc de Sully, et d’Anne de Courtenay, sa première femme, mourut avant son père, le 1er septembre 1634.
- ↑ Louis Marillac, comte de Beaumont-le-Roger, fils de Guillaume Marillac, seigneur de Ferrières, et de Geneviève de Bois--