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appendice.

« Monsr le comte d’Ayen, L’on m’a donné aduis que vous auez assemblé bon nombre de vos amys et de mes seruiteurs pour me seruir en ceste occasion contre le duc de Rohan, dont je vous sçay fort bon gré, et affin que vous ne demeuriez du tout inutile en ceste troupe, j’estime qu’il sera a propos que vous ameniez tout ce que vous auez assemblé es enuirons de St Anthonin et que vous vous en logiez le plus proche que vous pourrez pour leur faire la guerre et courre sus aux troupes qui entre et sortent dans lade ville, prenant mesmes soigneusement garde s’il partira quelque troupe de la dedans pour venir de deça et en ce cas la vous essayerez de la combattre si vous vous trouuez assez fort ou pour le moins de l’amuser et cependant m’en donner aduis et a ceux qui commandent en mon armée comme aussy vous m’aduertirez soigneusement et a toutes occurrences de ce que vous apprendrez. Vous vous rendrez donc au plus tost es enuirons dud. St Anthonin. Je vous depesche ce valet de pied expres par lequel vous me ferez sçauoir de vos nouuelles. Sur ce je prie Dieu, Monsr le conte d’Aien, vous auoir en sa saincte garde. Escrit au camp deuant Montauban ce xvije jour de septembre 1621.

Signé : Louis.
et plus bas : Phelypeaux.

Lettres, etc., a Mr de Noailles par les rois, etc. T. II, fol. 357. (Bibliothèque du château de Mouchy-Noailles.)


La « défaite du secours » fut aussitôt annoncée par le roi à M. de Noailles dans une lettre détaillée, pleine d’espérances qui furent promptement déçues.

Le roi a Mr de Noailles, Henry, 28 septembre 1621.

« Monsr de Nouailles, La benediction de Dieu parroist sur moy en tout ce quy arriue, et par sa prouidence il conduict les choses jusques a un tel point qu’il en veult estre recongnu l’auteur. Vous auez sceu comme depuis quelques jours ceulx qui se sont reuoltez ayant assemblé des forces, partie en furent deffaictes par les miennes commandées par mon cousin le duc d’Angoulesme, ce qui leur fist perdre esperance d’oser entreprendre de secourir Montauban de viue force et les porta (s’aduantageant du pays), a chercher l’enuoy et le refreschis-