un chemin couvert au fort de Lafons. On redressa la machine quy s’estoit penchée en la mettant le jour precedent.
Le dimanche 9me je fus voir monsieur le cardinal malade a la Saussaye. De là j’allay voir le roy : puis je fus reconnestre la descente de Cou de Vache[1] pour l’empescher aux Anglois.
Le lundy 10me messieurs de Bordeaux et d’Aix[2] me vindrent voir et disner avec moy. Nous allames ensemble a la Saussaye ou estoit monsieur le cardinal malade.
Le mardy 11me Mr de Castille vint disner avec moy : je le menay sur la mer.
Je fis commencer le fort de la digue, et fus voir Marillac malade au fort de Coreilles.
Le mercredy 12me je m’occupay tout le jour a mes travaux, comme aussy le jeudy 13me, et fus en suitte cheux Mr de Chomberg malade, ou le conseil se tint.
Le vendredy 14me je fus aussy a mes travaux, puis consoler le jeune comte de Ribeyrac[3] de la mort de son pere.
- ↑ Petit port situé sur une baie à trois lieues au nord de la Rochelle, à peu de distance du bourg d’Esnandes. Ce nom s’écrit de manières très diverses : Coup-de-Vache, Coue-de-Vache, Queue-de-Vache ; la carte de Cassini donne : Coup-de-Vague ; sur la carte de l’état-major on trouve seulement : Côte-Vague.
- ↑ Alphonse-Louis du Plessis-Richelieu, fils puiné de François du Plessis, seigneur de Richelieu, et de Suzanne de la Porte, et frère ainé du ministre, archevêque d’Aix de 1626 à 1629, fut depuis archevêque de Lyon, cardinal, grand aumônier de France. Il mourut le 23 mars 1653.
- ↑ François d’Aydie, troisième fils d’Armand d’Aydie, comte de Riberac, vicomte d’Espeluche, et de Marguerite de Foix, servait