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AILES OUVERTES

que je sentais bien, au fond de moi, que tout n’était pas fini…

C’est vers cette époque qu’on me liquida chez Potez. Oui, des remaniements dans l’Administration et la Direction, un changement de programme, des questions d’ordre particulier rendirent tout à coup ma collaboration inutile dans cette firme où j’avais tant donné de moi-même pendant trois années. Ni plus ni moins qu’une vulgaire « coursière » qui n’a plus la chance de plaire à sa patronne, je reçus un jour une lettre recommandée qui me privait de ma situation.

En lutteuse que je suis, je ne m’avouai pas vaincue.

J’avais toujours la hantise de revenir à ces milieux d’aviation dont je ne peux me passer. J’étais toujours en relations très amicales avec mon professeur de la première heure, le pilote Guy Bart qui est remarquable moniteur et qui, depuis qu’il m’avait « lâchée » pour me laisser voler de mes propres ailes avait déjà formé toute une pléiade de brillants élèves dont mon camarade André Japy