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SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

ses rejetons autour de moi. Je les chassais à coups de « Pshh ! Pshh ! » énergiques, mais ils revenaient sans cesse et ils menèrent jusqu’au matin un charivari étourdissant.

Après cet intermède peu reposant, je reprenais mon zinc et m’envolai vers Rio… Le voyage fut un enchantement. Du haut de mon avion, j’ai survolé un inoubliable panorama, dont j’ai été émerveillée. Rio n’est certes pas au-dessous de sa réputation !…

Rien ne peut dire l’incomparable beauté de cette baie, unique au monde… Dans une débauche de lumière bleutée apparaît, dans le lointain, formant une toile de fond, la chaîne des Orgues dont les montagnes élégantes sont en plans successifs qui se dégradent… Plus près, les collines forment un écrin magnifique à la baie, égayée de ses îles, de ses îlots innombrables, aux formes curieuses — ceux-ci évoquant des monstres marins, celles-là des nefs étranges, à l’ancre, éternellement…

Ici, voici, charmantes, parfumées comme des bouquets déposés sur la mer, les îles