Page:Bastié - Ailes ouvertes, 1937.pdf/183

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
SUR LES HOULES DE L’ATLANTIQUE

Quelques instants plus tard, je me reposais dans la maison des pilotes, à l’aéroport.

… Le lendemain, obéissant à un de ces contrastes qui sont la caractéristique de ces pays, un soleil splendide se montrait. J’ai pu partir sans encombre jusqu’à Buenos-Ayres.

Cette avant-dernière étape a laissé dans mon esprit un ineffable souvenir. J’ai rarement vu enthousiasme aussi délirant, allégresse aussi bruyamment manifestée. Un moment, j’ai craint pour mon avion qu’assaillirent, dès que j’eus atterri, de véritables grappes humaines.

L’ambassadeur de France, M. Peyrouton, le consul de France, toute l’aviation de la République argentine m’attendaient…

On m’entoure, on me presse, on m’acclame et c’est à grand’peine que j’ai pu me rendre jusqu’aux hangars. Une grande joie m’est donnée : je retrouve un de mes chers et vieux camarades, Marcel Reine…

Buenos-Ayres est une ville extrêmement vivante et animée. Vue du haut du ciel, ses rues qui se coupent en angle droit font pen-