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AILES QUI S’OUVRENT…

Ce fut lui qui me dit un jour :

— Vous devriez apprendre à piloter !

— Je ne pense qu’à ça !…

« Vous croyez que j’arriverai à quelque chose ?

— Je sais que vous avez du cran et je crois que sous votre aspect fragile vous pouvez montrer de l’endurance et de la ténacité.

— Alors, répliquai-je, pleine de flamme, je serai, si vous le voulez bien, votre première élève ?…

— D’accord.

— Et j’obtiendrai mon brevet de transports publics ?

— Je l’espère bien.

Pas plus…


Nous conclûmes, par une poignée de mains, comme si nous venions de décider l’achat d’une cuisinière ou la location d’un appartement.

Mon nouveau professeur était un jeune pilote d’apparence nerveuse, un peu taciturne. Il avait, sur le visage et dans les