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AILES OUVERTES

un avion léger, de faible puissance, de grande envergure et chargé. Il est le jouet du moindre remous. Il est, sans arrêt, dévié de sa ligne droite, d’où effort incessant à fournir pour tenir le cap et, partant, plus grosse fatigue.

Mais plus grande est la difficulté, plus de joie on éprouve à la vaincre…

Je pris le départ de l’aérodrome du Bourget le 28 juin, à cinq heures du matin.

C’est le 27 juin au soir, à 5 heures, qu’un coup de téléphone du chef de la Météo, M. Viaud, providence des pilotes, m’annonça que l’ensemble des conditions atmosphériques était favorable et que je pouvais m’envoler.

D’Orly, j’emmenai mon Klemm au Bourget. Puis je retournai chez moi et, sans hâte, avec le même calme que j’aurais préparé un pique-nique pour une promenade dominicale dans la banlieue, je rassemblai mes vivres : quatre sandwiches, des oranges, des bananes, du chocolat, du café et de l’eau de Vichy.

Je dormis d’un sommeil d’enfant jusqu’à deux heures du matin. Entre parenthèses, je