Page:Bataille - La Divine Tragédie, 1916, 6e mille.djvu/123

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LE CERCLE DE CAÏN. 109 Que le gladiateur poursuit devant César, L’Histrion merveilleux, mais que l’on affubla De deux grands ailerons pour emporter son char !... Un applaudissement vers la sublimité Du jeu, du risque et de la mort, vient de monter. Lorsque Faust, à la fin du poème tragique. Est tombé sous les pieds fourchus de son vainqueur. Quand Méphisto, joyeux, ayant fermé boutique, S’apprête à rapporter chez Pluton ce vieux cœur Qu’il a gagné, dans un pari, à Dieu le Père, L’infini frissonnant de cet éclat de rire,

aincu par le démon qui l’avait défié, 

Tente un dernier effort pour reprendre au vampire La proie morte sur qui Satan a mis le pied ! Car l’àme est là, qui vit encore et qui palpite Dans les chairs froides de la dépouille maudite. Car elle est là, cachée et remuant ses ailes, La voltigeante, la fugitive Psyché, Que Satan va sceller dans un cercueil clouté... Alors, là-haut, le ciel entier et ses cohortes, Et le père profond, et le père extatique. Les sérajphins et les chérubins de la pr)rtc,