Patience !… Pas si vite ! J’suis pas pressé, moi ! (Il se campe bien d’aplomb, dévisage Rantz qui demeure muet, terrible, prêt à fondre, la respiration retenue.) Votre fille que vous cherchez probablement depuis ce matin… (Il prend encore un temps.) Et bien, elle est chez moi et je la garde !
Saleté !… Abominable coquin !…
Hein !… C’est drôle… et ça… ça vous porte un coup… (Rantz le secoue par la gorge.) Ce n’est pas tout… attendez… votre fille m’aime…
Taisez-vous !
Elle m’aime !
Non, parlez, parlez, petit misérable ! L’avez-vous souillée ?
Oh ! rassurez-vous !… Elle est intacte, ça je vous le jure ! Intacte ! (Rantz recule. Un silence. On les entend respirer fortement tous deux. Maurice redressé.) Jusqu’à présent du moins.
Ah ! vous êtes complet… (Silence d’angoisse.)