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Mais sur mon lit étendu,
je penserai quelquefois à vous…
je me dirai, de temps en temps :
Je vois ma mère, dans le jardin,
qui coupe des choux pour son dîner.
MARIA.
Ô mon Dieu ! vous vous trouvez mal !
ERVOANIK.
Je suis bien, bien faible… soutenez-moi…
Et conduisez-moi jusqu’au mur, voulez-vous ?
pour me recueillir.
Oui, c’est bien… menez-moi là,
pour que j’écoute la voix qui chante sur la lande
la chanson de la bien-aimée…
pour que je voie de loin la fumée
de sa cheminée…
(Il s’assied près de la brèche du mur, prostré.)
MARIA.
Matelinn ! Matelinn ! qu’allons-nous devenir ?
MATELINN, (pour se donner une contenance et ne pas pleurer.)
Je ne vois aucune de nos filles.