Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/146

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oui… il faudra venir un peu plus tôt, vois-tu maintenant ?

MARTHE.

Je viendrai plus tôt si vous le voulez, madame Mathilde… Je ferai comme vous voudrez. Vous m’avez fait monter un jour pour tenir compagnie à notre voisin le malade… Vous m’avez dit de revenir, je suis revenue… Vous m’avez dit de revenir tous les jours, je suis revenue pendant un an ; quand vous préférerez que cela cesse, je resterai à la boutique. Je rentrerai de meilleure heure, s’il vous plaît… je ferai comme vous voudrez, madame Mathilde.

GRAND’MÈRE.

Et il faut que nous l’aimions fort, qu’il le sente bien, petite… tu entends, — il le faut… Attends, ne te dérange pas, je vais te ramasser ta pelote… Parce qu’on n’a guère le temps de s’occuper de lui ici, à part nous deux… Oh ! monsieur David est si occupé !… et puis Maxime aussi… Maxime est un peu dur pour son frère, n’est-ce pas ?

MARTHE.

Je n’ai pas remarqué.

GRAND’MÈRE.

C’est parce qu’il est jeune et fort sans doute.