Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

DEUXIÈME BONNE.

Vous avez eu de la chance de tomber sur le médecin du pays… Il vient tous les jours de Samaden, en voiture, hiver comme été, à travers les montagnes… Il est très habile…

MARTHE.

Oui, il avait déjà fait deux transfusions, n’est-ce pas ?

TROISIÈME BONNE.

Parfaitement… On s’en souvient très bien dans le pays… Son neveu autrefois, qu’il élevait… Et on n’aurait pas pu le guérir autrement, votre malade, mademoiselle ?…

MARTHE.

Le docteur dit que dans certains cas cette opération est indispensable. Il aurait fallu faire venir les remèdes d’une grande ville, et, dans ces solitudes, on n’aurait pas eu le temps d’attendre… Il serait peut-être arrivé un grand malheur ! Et comme le docteur avait tout cet attirail qui lui venait de son père…

PREMIÈRE BONNE.

Ah ! oui… le vieux docteur Herman… je l’ai connu…

TROISIÈME BONNE.

L’accident a été terrible ?