Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mon cœur est près de défaillir…

Écoutez… Matelinn, écoutez, ne m’effrayez plus, —

car je sens qu’il y aura de la douleur ici,

s’il en est quelque part au monde…

(Elle se précipite vers la porte et l’ouvre. Matelinn est encore debout sur le seuil.)
MATELINN.

Voici votre fils qui vient sur la route.

Or, rassurez-vous… ce n’est ni d’archers,

ni de bourreaux, ni de gibet qu’il vient vous parler,

… mais peut-être vaudrait-il mieux

que le feu tombât sur sa tête,

que notre malédiction… Chut et paix…

Encore une fois voici votre fils.

(Entre Ervoanik.)



Scène III


ERVOANIK, ôtant son chapeau.

Mon père et ma mère. —

Vous avez deux choses à m’accorder.

Et d’abord votre congé aujourd’hui

pour aller au pardon du Folgoat.