Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 1, 1922.djvu/95

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vous savez bien, Fantik, dans votre village…

la maison en face le four, au bord de la lande…

Fantik, qui est venue me voir ici il y a peu de jours…

J’ai entendu dire par elle

qu’ils furent mariés secrètement.

ALIETTE.

Jamais.

LA VIEILLE.

Vous voyez bien ma fille que c’est impossible.

Et cependant je jure d’avoir dit vérité entière…

Deux jours elle est venue ici, la belle fille ;

sa mère était mon amie.

Yanik, m’a-t-elle dit, est de ces coureurs

qui passent leur temps à jouer aux dés

avec des filles,

et tirent ordinairement à mauvaise fin…

Oui, oui, il est père de deux enfants, et…

et le dernier vient de naître.

ALIETTE.

Jamais.

LA VIEILLE.

Écoutez, Aliette, j’ai regret à vous navrer ;

mais il est moyen simple de tout savoir.

Yanik est à table… réveillez-le.