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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/130

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GINETTE.

Et alors ?… Achevez.

DUARD.

Ne vous énervez pas ainsi, Mademoiselle, aucun malheur ne frappe votre maison ! Cependant cette personne a prononcé deux au trois noms dont deux étaient totalement inconnus de ma soeur comme habitants de La Flèche, mais elle croit bien que le troisième nom était celui de Bellanger. Encore une fois cela a été plus bredouillé que prononcé, et en somme la préfecture n’a rien à voir avec des communications de ce genre… Non, non, ne vous émotionnez pas, Mademoiselle, je vous en prie ! Quand bien même ma sœur ne se serait pas trompée, cela ne signifierait rien du tout ; en tout cas, il ne faudrait pas en conclure à un malheur. Au contraire ! Monsieur Bellanger peut être prisonnier. Par la Suisse se font toutes les communications de ce genre. Là serait l’explication de ce silence car, encore une fois, s’il était arrivé un malheur, c’est par l’administration militaire que nous le saurions.

GINETTE.

Alors, en ce moment cet homme erre par la ville et nous ne savons pas où le trouver ?

DUARD.

Ce sera l’affaire de peu d’instants pour moi de le pister et de le rejoindre.

GINETTE.

C’est ça, c’est ça !

DUARD.

Mais, je vous en prie, ne vous mettez pas dans cet état !