Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/241

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nements, les préjudices qui s’ensuivent, c’est déjà la débâcle ! Demain ce serait les bouillons innombrables, le concessionnaire de notre publicité qui réclamera… Dame, nous avons touché des avances importantes sur les contrats d’annonces !… Des bombes comme celles que vous avez fait éclater ce matin, c’est ce que j’appellerai de la publicité inopérante !… De ce train-là, si on vous laissait faire, dans six mois le journal serait à l’eau et nous n’aurions plus qu’à le liquider à des distributeurs de publicité financière quelconque !… Grand merci !… Il y a pis !… Vous le savez, nous touchons une grosse somme au budget d’émission de l’emprunt des chemins de fer africains !… Nous allons nous voir simplement retirer cette subvention.

DARTÈS.

C’est une faute de recevoir, même honorablement, des subsides secrets !… Ça fausse la politique du pays !

DE COSTIER.

Ah ! çà, mais !… Il va nous donner des leçons de probité !

DARTÈS.

Pas de retours de bâton !

FURTZ.

Mais des coups de bâton !… Les vôtres !… Ah ! il n’y a pas, nous avons eu la main heureuse !

LUCAYA.

Quelle arrogance !

SAINT-ABBAN.

Allons ! nous vous montrerons que nous ne sommes pas encore dans votre filet !