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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/333

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THALABERT.

La duchesse de Barsange ?…

GIBERT.

C’est cette femme si intéressante qui a été autrefois brûlée au visage dans la catastrophe du Bazar de la Charité !… Ça ne nous rajeunit pas, mon bon… Pendant des années elle a porté un masque de cire pour cacher sa mutilation. Elle avait été très belle… aujourd’hui c’est une victime résignée. C’est une amie intime de Monseigneur. Elle va souvent à Londres ; elle doit avoir quelques communications intéressantes à me faire !…

THALABERT.

Alors, je vous laisse, je rejoins nos amis !…

GIBERT.

Dites donc, calmez l’exaltation du nouveau venu, le petit de Crissol, qui m’a l’air tout de même de vouloir faire un peu trop d’esbrouffe… Il m’a déplu, ce garçon-là, je ne sais pas pourquoi !

(Thalabert salue respectueusement, en sortant, la dame qu’on fait entrer. Elle a le visage enfoui sous un chapeau d’ombre et couvert de dentelle noire.)
GIBERT, (très snob.)

Ravi de vous recevoir, duchesse… Qui me vaut ce plaisir ?… (Silence. Gibert, après un regard plus insistant, se trouble et a un léger recul.) Ah ! ça, mais !…