Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/56

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nête et qu’elle m’a dit en me les donnant : « Tenez, voilà vingt sous… »

GERMAINE.

Une erreur. Bon ! Alors c’est Mademoiselle naturellement ! Attendez que je finisse de ranger ça et puis vous allez venir avec moi à la cuisine, vous attendrez ces dames qui ne vont pas tarder à rentrer. Ne vous asseyez pas là, voyons, ne vous asseyez pas !

(Germaine continue de ranger.)
LA MÈRE CARACO.

Vous comprenez, je les rapporte pour le principe, mais je voudrais bien que, vu mon honnêteté, elle me les laisse… je pourrais les échanger contre quelques sacs de pommes de terre aussi.

LE DOMESTIQUE, (introduisant deux dames.)

Ces dames disent qu’elles ont rendez-vous avec Mademoiselle Ginette.



Scène II


Les Mêmes, DEUX DAMES

PREMIÈRE DAME.

Oui, Mademoiselle Dardel nous a fait dire de passer chez elle.

GERMAINE, (interrompant.)

Chez elle ! comment chez elle ! C’est inouï !

LA DAME.

Enfin, ici, chez Madame Bellanger… pour prendre du linge ; elle a dû le faire préparer ; c’est pour la Mutualité des Orphelines du département. Voilà notre livre.